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from Cristaux de Spectre

Novembre sort de son lit. Il avance, faucheur, Dans les sous-bois De l’hiver toundra.

Inertie fossile glaciaire Recroquevillée – QuestioN.

Au près de la rivière et Dans un Périmètre Grandissant, L’ai r S'est pétrifié.

Les lèvres lourdes et grasses pendantes Des bêtes, Ainsi Que leur pelage moquette, Dures Se Gercent Au lapage de l’eau.

  • Le Zénith Pèse Tombe Sucé par le froid minéral des brumes. La mort qui Grince Pince Sa lame. Elle sonne les cigales et les pauvres. -

Ici, Il neige dans mon corps. Dans-moi le froid Dans-moi la neige Mon corps froid de miettes toutes petites neiges De vastes apesanteurs. -froid- La bombe qui brume et brouille Gratte frissons le duvet de ma nuque. – froid ! Porté levé par de fins filets d’air – froids ! Qui griffent l’espace de mon squelette – froid ! Je brûle l'ether du sein matière – froid ! Mes cils fébriles vibrent au rythme des flots – froids ! Troquant ma sueur contre des perles d’aiguille – froides ! Bleu de peau limpide sous Epiderme de soie fine – froac ! Vision lucide et sans aura... Je la regarde s’enfuire – glace ! Les doigts raides et le jus cassant – glace ! Squelette fragile et faille d’asile – brèche ! Par où jaillit scintillante L’âme, Glissant coulant les longs courants chauds Douceur d’avocat Fourrure serpent.

Gonflé de lourds cristaux de sang, Mon regard Ne tremble plus.

Je neige. Dans-moi l'interspace Des Suspensions dans mes Miettes de corps de neige.

L'espace des vents de l'invisible je suis La stupeur blanche où Tout coïncide où tout se Superpose mes miettes De neige je ne suis qu'une Intervalle loin des fournaises.

 
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from Impenser #

Il est cet l'état Réservé aux sauvages, au sorciers et aux fous.

Le lazzi

Est une prière au cosmos.

Le lazzi

Est la disparition Et La révélation De l'impensable vérité Dans La dimension originelle Du Mouvant.

Le lazzi est

L'espace Et le seul espace car l'espace Est le fruit du Mouvant.

L'humanité

Est un Lazzi géant dans un cosmos foisonnant de dimensions Que certains veulent éteindre avec un peu de sérieux tout de même.

 
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from Impenser #

Que devient le gymnaste qui comprend que Sa grâce est faite pour être jugée ?

Comment jouera le footballeur quand Il comprendra que frapper sa balle le soulagera, À chaque fois, de son enfance déloyale ?

Comment travaillera le comptable qui Verra dans le prisme précis de ses larges lentilles, Une analogie lourde et sourde, S'installer dans sa conscience. Il range et organise ses comptes car l'abstrait s'est substitué au concret et qu'il ne peut admettre Que sa vie, Est un noeud fait D'autres noeuds.

Qu'en est-il du poète qui découvre que, dans son exercice narcissique de sa participation au monde, son verbe ne vient pas de lui et s'adresse à lui ?

L'envie va toujours là où le désir est impossible. Le désir est une lune, astre mort, inaccessible et brillant, dans le ciel des obsessions.

 
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from Cristaux de Spectre

Il n'y peut rien y être d'autre Que ce que je suis.

C'est à cause de cela Que je suis quelqu'un.

Si j'étais autre chose, quelque Choses d'extérieurs, Je ne serais plus rien.

Aussi sachant qu' Il peut être autre chose que ce que je suis et Cette chose là autre est Pas plus autre chose que Ce que je suis quand je Regarde ce que je suis par ce je que suis comme chose quand je me regarde parce que quand je me regarde je suis une chose pas très différente d'autre chose et c'est là que je commence aussi à être ce je que suis comme chose.

Ce que je suis, Tout fatigué que je suis, Est une confusion entre ce que je, je que ce, et Je ce que je suis tout autant que Ce que je suis ce.

Je ce suis ce que je suis enfin ce que et ce dont je suis surtout c'est ce je que je ce suis et je ce que ce je suis. Est-ce, cette chose, un conflit ?

Je suis toute chose quand je regarde ce. Toute chose est ce je ce que je suis ce que ce. Je suis chose et ce je suis plus que je suis ce. Même si à chaque fois je ce je ce suis est plus profond et plus intense je finis par être ce que je ce je que je suis, avec cette chose qui est tout à fait je ce je que ce je que ce que je suis.

Or quand que je crois Je, Ce, Que, Chose, Personne ne répond c'est bien que je suis bien là. Donc je suis cela me suffit.

Pour tout ceux dont je suis ce sachez que je ne que suis.

 
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from Impenser #

J'habite dans la forêt parce que la forêt est cet endroit qui n'existe plus. Je préfère vivre dans un endroit qui n'existe plus, Plutôt que dans un endroit qui n'existe pas. Je parle bien évidemment de la fiction de l'humanité.

Dans ma forêt, je vois un chevreuil. Nous nous regardons. C'est-à-dire que nos regards échangent nos présences respectives, jusqu'à ce que nous ne soyons plus qu'une seule et même présence. Nous entendons une voix, ou plutôt même une musique, ou plus justement encore une musicalité.

Nous nous retrouvons Paisibles dans Ce regard Pluriel, à Danser la curiosité monstrueuse de L'étranger.

Je le voyais fier, Et lui me savait nu.

Dans un acte poétique pur, ce Chevreuil s'allonge face À moi. Alors

Le temps explose le temps Perd tout son sens. Je suis l'espace, la forêt, la scène, un morceau de Cosmos je suis la matière la force des champs.

J'ai une truffe.

À force de lenteur perceptive, Le voici qui s'efface parmis Les chênes, et Disparaît Dans les Parfums fauves du printemps me Laissant coi, avec Mes pensées hors gravité.

Je découvre alors que sa litière Était un sol rafraîchi de narcisses.

J'apprends alors que La sorcellerie Est la peur Des mondes qui N'existent plus.

 
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from Impenser #

La poésie, C'est le langage Avant la parole.

C'est l'inconscient qui se trouve Au delà, Au deçà De l'être quand il n'avait D'inconscient Que le nom. C'est l'inconscient en amont De sa création par supplantation De la pensée identifiante.

 
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from pensées dans le mouvement

Il existe une question, confondue dans sa réponse et prise dans le cycle rétrécissant de l'extinction.

La poésie est une discipline qui dépasse la littérature. Elle est la trace d'un être qui puise dans un mouvement invisible, cherchant la trouvaille qui le transformera. La nature de cette transformation est de cette nature qui permet aux êtres de participer au monde dans sa musicalité.

Pour qu'un être trouve, il doit exister un décalage avec sa trouvaille, ceci afin qu'il l'éprouve. Avant qu'un être ne trouve, il sent cette divergence vis à vis du monde qui lui donne le sentiment de ne pas être en accord avec ce qui l'entoure. Il est comme une lavande échouée en pleine mer : Il doit résoudre et lancer ses racines au delà des eaux salée de la pensée.

Il doit résoudre. Il doit se résoudre parce qu'il est la fonction dynamique qui sort les trouvailles depuis l'univers abstrait. Il doit se résoudre soi-même et pour cela il Ne doit pas être volontaire. La volonté ne serait ici qu'un espoir voué à l’échec dans l'autorité concrète de l'absurde. Plutôt, il doit sentir, pour devenir puis devenir environnement dans la plus juste identification.

Ainsi est le mouvement de la trouvaille. Le poète vit ces introspections au-delà de lui-même, en deçà de son corps, afin de devenir ce mouvement qui le définit. Là est le poème en devenir : Une inspiration chamanique venue des dimensions Mystiques et animistes.

Puis arrive, portée par la plus fine fantasia, une faible lueur qui lui est inspirée. C'est là une vérité ineffable, une lucidité fulgurante d'une nécessité absolue : Le poème.

Il faut maintenant le porter aux destinataires ! Le trouvère n'est que le messager. Il doit dire.

La transposition de la trouvaille dans la dimension de la parole, est la blessure originelle du poète. En amenant la trouvaille tout à fait sauvage et naturelle dans la sphère du langage, celle-ci se trouve défigurée, bafouée, et devient fatalement inintelligible. Le poète, alors, se trouve à son tour incompris. C'est là sa destinée. Et plus tragique encore, le message qu'il portait sombre dans les abysses de la perversion des femmes et des hommes : leur culture.

Le poème tombe dans la fiction de l'humanité et sa nature concrète s'éteint absolument. La fiction de l'humanité n'aime pas les absurdités concrètes. Elle leur préfère le pragmatisme chaotique. Et par la masse et le poids de la culture le poème est écrasé d'insignifiance et désabusé par le privilège nostalgique d'un héritage littéraire, point d'ancrage d'un passé et d'un avenir confondu, idéal objectal du confort par l'inertie.

Le poète est charrié. Affublé d'une réputation d'être solitaire, incompris et insouciant, un fou même pas dangereux. Mais Il est en réalité un chaman, un acteur du cosmos, et L'être qui trouve le cosmos n'a plus besoin de la compagnie des êtres qui le méprisent.

Poète n'est pas un statut dans l'humanité, c'est une mission cosmique. Ce n'est pas un orgueil littéraire, c'est un bon usage de la chair, de son mouvement et une bonne considération de sa vacuité. Ces deux dernières phrases ne sont pas des mots, mais le poème d'Orphée charmant les enfers.

Et le poète ne peut être soulagé dans sa mission que lorsqu'il est considéré à priori de chaque trouvaille comme le spectre d'une loi cosmique mise en mouvement. Ce mouvement, c'est le vent qui touche le cil du poète, et ce vent restera le seul propos, invisible, de l'être qui trouve.

Sur la condition du poète contemporain, il existe une question, une réponse. Il existe une question, confondue dans sa réponse et prise dans le cycle rétrécissant de l'extinction. La pensée est chose morte. L'être trouve dans le mouvant Le vent des cils de son vivant et Dans le brouhaha de l'humanité Personne N'entend les chamans investir le silence.

Narcisse

 
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