J'avance dans le roncier.
Coupcoupe machette faucille J'avance coincé sous les branches comme Je rampe Mes jambes dans la terre mes hanches dans les feuilles crissantes que caressent mes mains outillées. Je tourne assez vite pour un vent suffisant qui détournent mites et fourmies. Mes dents plates piègent écrasent les tiques avant qu'elles ne piquent. Le miel colle au plaies qui s'engluent chauffent griffés de rejets d'acacias. Terreau partout je suis le cyclone aux gerbes de tiges vertes et mortes. J'avance dans l'oeil de rire libre des sittelles. Je suis la faune je suis l'écorce je suis beige et ombre l'odeur des truffes noire des terriers aux foins rares je suis le tanin de l'air de virus décomposés en broussaille de mycélium foisonnant je coupe la trace j'attend que loup me suive.
Soudain Devant moi Le ciel posé dans l'herbe Des couleur montés dans Le blanc des nivols. Devant moi La prairie rase des chevaux.